Il y a un an tout juste, j'allais apprendre une nouvelle qui allait bouleverser ma vie
On profitait de l'été indien, on faisait encore de longues promenades avec les chiens, on jouait au frisbee au parc, on mangeait encore des glaces et buvait des boissons fraîches.
Au fur et à mesure, j'ai commencé à me sentir différente, plus lourde, plus fatiguée, maladroite parfois. Ma poitrine était très lourde, douloureuse et avait pris un généreux bonnet. Je m'essoufflais lors de mes joggings et c'est alors que je me suis décidée à faire un test de grossesse.
Alors que j'apprends que je suis enceinte, le 2 octobre 2012, le temps se dégrade, les feuilles tombent et le jour se couche plus tôt. Les jours se font plus frais et l'odeur des pièces sentent la moiteur d'un automne doux mais pluvieux.
À peine remise de la nouvelle que déjà mon corps mute et subit des changements incontrolés mais surtout inconfortables.
Tout comme Kate Middleton, j'ai souffert de vomissements intensifs qui ont rendu mon début de grossesse comme un séjour en enfer. Chaque gorgée d'eau se transformait aussitôt en rejet et chaque repas était aussitôt ressorti. Le fond de la cuvette de WC était devenu mon pire ennemi. Je savais que dès lors que j'attrapais la poignet de porte des toilettes, j'allais passer un sale quart d'heure, mes doigts serrant mes cuisses, mes yeux remplis de larme et ma bouche d'acide.
Cet enfer a, heureusement, pris fin le lendemain du 3ème mois. Moins sensible aux odeurs, à la lumière, au bruit, je me sentais plus résistante et mon bébé aussi.
Cette année, l'automne est arrivé comme l'année dernière. Le matin, au levé, j'hume à nouveau cet air un peu moite, un peu froid, ni agréable ni accueillante. C'est une de ces ambiances qui n'annoncent rien de mieux qu'une journée peu ensoleillée, fraîche et pluvieuse. Celle qui m'enferme à nouveau dans mes souvenirs de cette période que je n'ai guère appréciée.
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